AU SUD DE LA FRONTIERE A L’OUEST DU SOLEIL
Coup de Coeur litteraire
C’est qui Haruki Murakami :
Né à Kyōto le 12 janvier 1949, est un écrivain japonais contemporain. Il est le fils d’un enseignant de collège de littérature japonaise, il opte pour les arts théâtraux et souhaite devenir scénariste de cinéma, sans avoir encore rien à raconter.
Après ses études universitaires à l’Université de Waseda, il est pendant huit ans responsable d’un bar de jazz à Tōkyō dans le quartier de Kokubunji qui s’appelle Peter Cat. Haruki Murakami reste un passionné des chats, ses seuls véritables amis pendant une enfance solitaire, cette amitié explique la présence invariable de cet animal dans sa littérature.
Cette expérience le nourrit à son insu et lui permet d’écrire son premier roman Écoute le chant du vent, publié au Japon en 1979, pour lequel il reçoit le prix Gunzo.
C’est quoi l’histoire :
Crise de la quarantaine
Tout baigne pour Hajime, le narrateur de ce roman. Il a 37 ans, une belle petite famille, une BMW, une jeep cherokee rouge, un appartement quatre pièces et il possède deux bars de jazz à la mode à Tokyo.
Un homme comblé, donc, mais en apparence uniquement. Le vide dans sa vie lui apparaît lorsque Shimamoto-san rentre dans son bar un soir de pluie. Shimamoto-san, c’est la petite fille qu’il a aimé à 12 ans, qu’il a perdu de vue ensuite et qui ré-apparaît donc plus de 30 ans plus tard.
Murakami raconte l’histoire de cet homme, de son premier amour, de ses liaisons étudiantes jusqu’à son mariage et finalement ses retrouvailles avec celle du premier amour. Une histoire simple, presque banale mais que Haruki Murakami transforme en un texte beau et plus grave qu’il n’y paraît. Avec son écriture épurée, un ton légèrement humoristique et décalé, et avec un brin d’érotisme et la même douce nostalgie que dans ‘La ballade de l’impossible’, Murakami nous offre un moment de lecture agréable. De surcroît, on se pose quelques questions existentielles, tout comme le narrateur, sur le sens de la vie, sur la réussite de sa vie, sur le mal qu’on est parfois amené à faire à ceux qu’on aime et la culpabilité qui en résulte,…